Examen du préamplificateur et du DAC Parasound Halo P 6

Le préamplificateur Halo P 6 de Parasound, au prix de 1 595 $, est le successeur du très populaire Halo P 5 de la société. Le P 6 perpétue l’héritage de son prédécesseur en adoptant pleinement l’audio numérique et fait monter les enchères grâce à une section DAC améliorée. Parasound a abandonné la puce DAC Burr Brown du P5 pour une référence ESS Sabre32 ES9018K2M, ce qui signifie que le P 6 prend désormais en charge l’audio PCM jusqu’à 384 kHz/32 bits (au lieu de 96 kHz/24 bits) et DSD jusqu’à quadrate.

Bien que les mises à niveau du matériel numérique soient définitivement les bienvenues, le P 6 est toujours un préamplificateur dans l’âme, et Parasound ne l’a pas oublié. Le P 6 a reçu un système de contrôle du volume à échelle de résistance analogique Burr Brown amélioré, qui, selon Parasound, élimine les contacts mécaniques dans le chemin du signal, laissant la place à une plus grande résolution, une plage dynamique plus élevée, une meilleure séparation des canaux et un son plus précis dans l’ensemble. Parasound a également pu ajouter une fonctionnalité de mémoire de volume, grâce au nouveau système de volume.

La section de préampli phono a également été améliorée, avec plus de gain de signal, ce qui signifie que le P 6 jouera mieux avec des cartouches de sortie inférieures. Même si l’étage phono a été modifié, Parasound continue de prendre en charge les cartouches à aimant mobile et à bobine mobile, avec des charges sélectionnables de 100 ou 47k ohms.

Parasound propose toujours le P 6 dans les options de finition noire et argentée, mais quelques petits changements esthétiques ont été apportés au châssis pour se différencier de son prédécesseur. Parasound a supprimé le logo "P" rouge emblématique et l’a remplacé par un simple texte Parasound doré incrusté dans un tiret noir mat sur la façade. Vous trouverez également des garnitures dorées prises en sandwich entre les nouveaux embouts en métal sablé (ainsi que des garnitures dorées sur les pieds si vous optez pour la version noire). Ces changements correspondent à ceux trouvés sur les nouveaux amplificateurs de Parasound.

Le branchement
Le P 6 dispose d’un ensemble complet d’options d’entrée et de sortie. Pour cette raison, je doute que beaucoup rencontrent des problèmes de configuration, du moins pas beaucoup causés par le P 6. En commençant par l’avant de l’appareil, vous trouverez un récepteur infrarouge pour la télécommande, ainsi qu’un auxiliaire de 3,5 millimètres. entrée dotée d’un étage de gain automatique de 12 dB. Vous trouverez également une prise casque de 3,5 millimètres utilisant un amplificateur de casque à courant élevé TPA6120 de Texas Instruments. Selon Parasound, le circuit de l’ampli casque a été conçu avec une faible impédance de sortie de 10 ohms et un gain élevé pour piloter des écouteurs jusqu’à 600 ohms.

La façade avant comporte un ensemble de boutons de contrôle d’égalisation passifs pour régler les aigus, les basses et la balance, ainsi qu’un réglage de gain de ± 10 dB pour les sorties de subwoofer dédiées du préampli. De plus, vous trouverez des commandes dédiées pour l’alimentation, la sourdine, la tonalité, la sélection d’entrée, le gradateur d’affichage et (bien sûr) le niveau de volume. Pour ceux qui sont assis loin, Parasound a inclus un affichage numérique pratique qui vous indiquera le niveau de volume actuel.

Déplacez-vous vers l’arrière et vous trouverez une pléthore d’options d’entrée analogiques, y compris un seul jeu de XLR, cinq jeux de RCA de niveau ligne asymétriques et une paire de RCA pour connecter votre platine. Deux paires de prises RCA asymétriques sont incluses pour une entrée de dérivation dédiée au cinéma maison.

Pour les sorties analogiques, le P 6 comprend un seul ensemble de XLR pour les canaux gauche et droit, une seule sortie XLR dédiée à la connexion d’un subwoofer, ainsi que deux ensembles de RCA asymétriques. L’un des ensembles de sorties RCA asymétriques est une sortie de niveau ligne de base destinée à alimenter un appareil d’enregistrement, tandis que l’autre est destinée à alimenter votre amplificateur et est entièrement affectée par toutes les commandes analogiques d’égalisation, de balance, de tonalité et de volume trouvées sur l’avant de l’appareil. De plus, il y a un interrupteur à bascule vous permettant d’activer un filtre passe-haut analogique réglable si vous prévoyez d’ajouter un subwoofer à votre système.

En parlant de subwoofers, en regardant les options disponibles, je pense qu’il est juste de dire que Parasound veut vraiment que les gens en ajoutent au moins un à leurs systèmes à deux canaux. Après tout, il est commercialisé comme un préamplificateur 2.1 canaux, de sorte que le P 6 ajoute deux sorties subwoofer RCA asymétriques dédiées et une gestion de base des basses grâce à l’utilisation d’un filtre passe-bas en option activé via un interrupteur à bascule. L’utilisation à la fois des filtres passe-haut et passe-bas analogiques facilite l’intégration transparente d’une paire de subwoofers à vos canaux principaux.

Pour les entrées numériques, le P 6 dispose d’une paire d’entrées optiques SPDIF, d’une entrée SPDIF coaxiale, ainsi que d’une entrée USB. Il convient de noter que si vous choisissez d’utiliser l’une des options d’entrée SPDIF, vous serez limité à l’audio PCM uniquement, jusqu’à 192 kHz/24 bits. Seule l’entrée USB vous permet de profiter du PCM 384 kHz/32 bits et du DSD jusqu’au quadrate.

Cela dit, pendant la majeure partie de mon écoute, j’ai alimenté l’audio numérique P 6 de mon ordinateur de bureau vers l’une de ses entrées optiques. C’est ma connexion préférée lorsque j’utilise un ordinateur comme source en raison de l’isolation galvanique inhérente à Toslink. Je réalise cependant les limites relatives de l’utilisation de cette option d’entrée, donc pour tester la fonctionnalité DSD, je me suis connecté via USB pendant une courte période.

Les autres composants de mon système incluent l’amplificateur Halo A 21+ de Parasound (que j’avais toujours ici après son examen ), mon amplificateur VFET personnel conçu par Nelson Pass, une PS Audio Stellar Power Plant 3, une paire de haut-parleurs Monitor Audio Platinum PL100 II, et une paire de subwoofers Bowers & Wilkins PV1D.

Alors que le P 6 dispose d’une paire dédiée de sorties subwoofer, j’ai choisi de connecter mes subwoofers aux sorties RCA asymétriques du canal principal à la place, pour éviter la sommation mono des sorties subwoofer dédiées. Si vous choisissez cette voie, assurez-vous de désactiver l’interrupteur à bascule du filtre passe-haut, sinon vous finirez par empêcher les basses fréquences d’atteindre vos subwoofers. Choisir cette voie signifie également que toute la gestion des basses doit passer par les subwoofers eux-mêmes.

Même
si le P 6 peut être configuré et utilisé de différentes manières, j’ai passé la plupart de mon temps à l’utiliser comme un DAC et un préamplificateur combinés, comme je pense que la plupart des gens le feront. J’ai également choisi de coupler le P 6 avec l’amplificateur A 21+ de Parasound pour la plupart de mes tests d’écoute. Sans surprise, j’ai trouvé que cela donnait d’excellents résultats tout autour.

À la manière typique de Parasound, j’ai trouvé les performances sonores du P 6 bien au-dessus de son prix, offrant une bonne plage dynamique subjective, une séparation stéréo, une imagerie et une profondeur de scène sonore. Certains domaines de performance se sont cependant démarqués, surtout compte tenu du prix du P 6. Il convient de noter que le P 6 a la capacité de restituer d’énormes quantités de détails. Cela était particulièrement évident lors de l’écoute de nombreuses pistes audio haute résolution que j’utilise à des fins de test.

Par exemple, sur le morceau de guitare acoustique "Romance" de Jason McGuire, il y a beaucoup de détails de bas niveau présents qui peuvent être difficiles à restituer fidèlement pour de nombreux produits audio. Le morceau est intimement enregistré, avec des subtilités comme la respiration de McGuire et ses doigts glissant doucement sur les frettes présentes sur l’enregistrement. Ces petites subtilités ont été facilement entendues à travers le P 6, quelque chose que j’ai trouvé d’autres produits proches du prix du P 6 ont tendance à passer un peu sous silence.

Mais ce n’est pas seulement la quantité de détails que le P 6 peut rendre que je trouve attrayante ; c’est aussi la façon dont il présente cette information. Les détails sont présentés de manière particulièrement fluide et naturelle, ce qui semble être un trait inhérent à tous les produits Parasound, ou du moins à tous les produits Parasound que j’ai entendus. J’ai constaté que le matériel concurrent peut trop insister sur le haut de gamme, vous donnant souvent l’impression que vous entendez plus de détails que ce qui se trouve réellement dans la source. Pris au pied de la lettre, en particulier lors de démonstrations rapides dans la salle d’exposition d’un revendeur, cela peut vous donner l’impression subjective qu’un produit audio est plus performant que la concurrence. Mais j’ai constaté qu’une fois que vous ramenez ces types de produits audio à la maison, la phase de lune de miel s’estompe rapidement car elle conduit souvent à la fatigue de l’auditeur. Avec le P 6, cependant,

Semblable à l’excellente récupération des détails du P 6, je l’ai trouvé excellent avec la musique qui a beaucoup de couches qui doivent être présentées à la fois. Le morceau éponyme de l’album Babel de Mumford & Sons a plusieurs guitares, instruments à cordes et percussions, ainsi que des voix qui se produisent toutes en même temps pendant le refrain. Ce maelstrom de sons peut être difficile à restituer de manière cohérente, mais le P 6 ne semble pas du tout avoir de problèmes avec cela. Les instruments individuels, ainsi que les voix, étaient représentés en contraste frappant les uns avec les autres, ce qui les rend faciles à choisir et à entendre individuellement.

De même, sur le morceau produit électroniquement "Points Beyond" par Cubicolor, il était facile de distinguer toutes les couches subtiles de la mélodie. Vers le début de la piste, je pouvais clairement distinguer les pépiements d’oiseaux de bas niveau infusés dans l’ambiance de fond, malgré la plupart des autres couches constitutives de la piste maîtrisées considérablement plus fort. Encore une fois, ces types de petits détails peuvent sembler ignorés des produits concurrents dans la gamme de prix du P 6.

Les performances des basses du P 6 sont également assez bonnes. En particulier, le morceau "Lordy May" de Boy & Bear a retenu mon attention. Ce morceau commence par des notes de grosse caisse fortes et retentissantes. Grâce au P 6, ils ont été rendus proprement, avec un ton holographique satisfaisant. Jouant des genres de musique qui nécessitent de bonnes performances de basse pour représenter avec précision la musique, comme la danse électronique, j’ai trouvé que le P 6 n’a pas déçu. Par exemple, j’ai trouvé que la ligne de basse sur le morceau "October" d’Icarus était résolue de manière satisfaisante, me forçant à danser sur mon siège.

Mon goût personnel pour les signatures sonores est que les produits audio ajoutent un peu de chaleur au son. Je trouve qu’un peu de chaleur donne à la musique corps et âme, et c’est dans ce domaine que le P 6 m’a un peu déçu, ou du moins par rapport à mon DAC PS Audio DirectStream et à la configuration de référence de l’amplificateur VFET conçu par Nelson Pass. La combinaison P 6 et A 21+, en comparaison, m’a donné l’impression que le son était un peu trop plat dans l’ensemble.

La solution la plus simple était de remplacer simplement le A 21+ par mon amplificateur VFET. Cela s’est traduit par une tonalité plus riche, une meilleure récupération des détails et une clarté globale de la musique. Cependant, pour donner du crédit là où il est dû, l’association du P 6 avec l’A 21+ a offert une meilleure gestion des basses et une meilleure dynamique globale.

Bien que la plupart de mes tests d’écoute critiques aient été effectués à l’aide de l’entrée optique, je sais que tout le monde ne l’utilisera pas. J’ai passé quelques heures à écouter le P 6 via USB et je suis heureux d’annoncer que le P 6 semble être assez agnostique en termes de qualité sonore en ce qui concerne ses entrées numériques. Je n’ai remarqué aucune différence majeure dans les performances lors de la lecture de plusieurs des pistes de test que j’ai utilisées lors du test de l’entrée optique.

J’ai également passé du temps à coupler le P 6 avec un Panasonic DP-UB9000 en tant que composant source analogique. L’utilisation de l’UB9000 via le P 6 a donné une signature sonore plus résolue et dynamique dans l’ensemble. C’est à prévoir lors de l’appariement du P 6 avec un composant source près des deux tiers de son prix. Cependant, il est bon de savoir que si vous avez une source analogique de haute qualité pour alimenter le P 6, sa section préamplificateur est suffisamment performante pour transmettre les avantages sonores de cette source à votre amplificateur et à vos haut-parleurs.

Avec la plupart des produits audio de nos jours qui mettent tellement l’accent sur les capacités audio réseau, je pense vraiment que Parasound
a raté une opportunité avec le P 6. C’est particulièrement le cas lorsque le P 6 a une section DAC aussi compétente déjà intégrée dans le préampli. L’ajout d’un moteur de rendu audio réseau prenant en charge Spotify Connect, UPnP et Roon aurait distingué ce préampli de la plupart des concurrents dans ce segment de prix. Pour l’instant, les gens auront toujours besoin d’un composant source s’ils veulent écouter l’audio du réseau via le P 6.

C’est une plainte mineure, bien sûr, mais j’aimerais que vous puissiez éteindre complètement les lumières LED à l’avant du P 6. Vous avez la possibilité d’atténuer les lumières LED à l’avant de l’appareil, mais pas d’option pour éteindre complètement l’écran. Heureusement pour le P 6, son écran est assez petit, donc si vous êtes comme moi, cela ne devrait pas être trop gênant.

Comparatifs & Concurrence

Ceux qui recherchent un préamplificateur compatible numérique proche du prix du P 6 trouveront un peu de concurrence à considérer. Si vous êtes toujours en train de magasiner, je vous recommande de jeter un coup d’œil au préampli/DAC Stellar Gain Cell de PS Audio. Il coûte cent dollars de plus à 1 699 $, mais, comme Parasound, PS Audio est une entreprise connue pour offrir une valeur exceptionnelle avec les produits qu’elle propose, il vaut donc la peine d’être examiné. Il offre une signature sonore légèrement plus chaude dans l’ensemble et ajoute quelques subtilités comme une entrée I²S. Cependant, vous perdez les capacités de gestion des basses et la sortie du caisson de basses du P 6, ainsi que certaines options d’entrée analogique.

Alternativement, vous pouvez vous pencher sur le C 658 BluOS Streaming DAC de NAD. À 1 649 $, le C 658 est également à portée de voix du P 6. Comme son nom l’indique, le C 658 ajoute une carte de streaming réseau, éliminant potentiellement le besoin d’un composant source. Encore plus impressionnant, le C 658 ajoute la prise en charge de la correction de pièce Dirac Live, qui peut résoudre les problèmes potentiels de placement des haut-parleurs et les problèmes causés par la pièce elle-même.

Conclusion
Comme je l’ai noté plus tôt dans cette revue, Parasound a l’habitude d’offrir des produits bien au-dessus de leurs prix respectifs. Le P 6 poursuit cette tendance, offrant un niveau de performance que l’on ne trouve généralement pas aux alentours de 1 600 $. En particulier, j’ai trouvé que le P 6 sonne particulièrement impressionnant lorsqu’il est associé à un amplificateur de la famille Parasound. Il résout également suffisamment que si vous le couplez avec un autre amplificateur ou un composant source analogique, ces caractéristiques sonores offertes par ces produits sont transmises au reste de votre système.

Avec son excellente qualité de construction, son look élégant, son vaste ensemble d’options d’entrée et de sortie, ainsi que son impressionnante section DAC intégrée et ses capacités de gestion des basses, le P 6 est une évidence pour tous ceux qui recherchent un préamplificateur numérique proche de son prix demandé.